La nuit du chasseur est un film de Charles Laughton, sorti en 1955, racontant les mésaventures de John et Pearl, deux orphelins, poursuivit par M. harry powel, un prêtre, obsédé par leur fortune.

Le film, en noir et blanc traite d'un très grand nombre de sujets, mais les deux thèmes principaux sont la religion et la dureté de l'enfance pendant la crise économique.

Ce film de bientôt 70 ans, vous transporte dans le temps, en vous procurant au passage, un joli bagage d'émotions, à travers des scènes magnifiques, où rien n'est laissé au hasard.

Des acteurs émouvants, une musique digne de ce nom et une image splendide vous plongent dans l'univers de David Grubb avec plus de panache encore que bien des films actuels…

Alix Tatoo

Je ne définirais pas « The Night of the Hunter » comme un film d’horreur, mais son visionnage peut paraître légèrement glaçant. Seulement l’intrigue pourrait faire tressaillir. Voyez :un homme dans une prison meurt en laissant une grosse fortune à sa femme et ses enfants, un pasteur l’ apprend et décide de se marier avec la femme pour retrouver l’argent. Robert Mitchum est juste incroyable dans le rôle d’un tyran cruel et manipulateur. Le film est particulièrement sombre, autant au sens figuré qu’ au sens propre. En effet, la lumière est peu présente dans l'ensemble de l'image. Le niveau des acteurs dans ce film est vraiment élevé, ce qui donne une œuvre finale vraiment incroyable. En général, les livres sont meilleurs que leur adaptation cinématographique, mais je n'ai pas besoin de lire l'œuvre originale pour admettre que, parfois, les deux sont égaux. Charles Laughton parvient à adapter parfaitement le roman de David Grubb en choisissant de bons acteurs, une musique inquiétante mais aussi entraînante, et un cadre spatio-temporel intense qui s’adapte parfaitement à l’histoire. Je reviens maintenant au fait que cette œuvre contient des nuances de film d’horreur : il est clair que celle-ci est un Thriller. Une scène m’ inquiète particulièrement, c’est celle où Robert Mitchum (dans le rôle d’un pasteur diabolique, rappelons-nous) chante, et les deux enfants, en fuite avec l’argent, voient sa silhouette se dessiner, au loin, sur une colline. Dans ce film, on fait souvent face à des scènes qui font gamberger sur plusieurs sujets différents tels que la religion, ou simplement la société en général. On trouve ainsi beaucoup de références à Adam et Eve, et au fruit qui les dénuda. Il est certain que le réalisateur n’a pas fait ce film au hasard, juste parce qu’ il s’ennuyait. Tout ça pour dire que « The Night of the Hunter » est un très bon thriller à voir et à revoir (on découvre de nouveaux éléments plus ou moins cachés !).

Vassili Zinsstag